AFRIQUE/NIGERIA - Pour le Président de la Conférence épiscopale, il s’agit d’une « attaque choquante mais nous ne devons pas nous laisser intimider »

lundi, 24 septembre 2012

Abuja (Agence Fides) – « Il est vraiment triste et bouleversant que, malgré les mesures de sécurité, il soit possible de frapper les fidèles qui se rendent à la Messe dominicale » déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Ignatius Ayau Kaigama, Archevêque de Jos et Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, à propos de l’attentat d’hier, Dimanche 23 septembre, contre la Cathédrale catholique de Bauchi, dans le nord du Nigeria, attentat qui a été perpétré par un kamikaze appartenant au groupe islamiste Boko Haram.
Mgr Kaigama décrit ainsi l’attaque : « l’auteur de l’attentat, un jeune d’une vingtaine d’années, a attendu sur les fidèles sortent de la Cathédrale Saint Jean à la fin de la Messe pour se ruer sur eux à bord d’une voiture bourrée d’explosif. J’ai parlé avec l’Evêque de Bauchi, S.Exc. Mgr Malachi John Goltok, et il m’a dit que les victimes sont au nombre de trois alors que les blessés sont nombreux. La Cathédrale n’a pas subi de dommages parce que l’explosion a eu lieu à l’extérieur. Autour de la Cathédrale, les mesures de sécurité sont sévères et pour entrer dans l’église, il faut passer des contrôles minutieux. Raison pour laquelle l’auteur de l’attentat a attendu que les fidèles sortent de la Cathédrale pour les frapper à l’extérieur de la structure ».
Après la vague d’attentats des mois derniers qui ont frappé les églises chrétiennes de différentes zones du nord du Nigeria, les mesures de sécurité ont été renforcées autour des lieux de culte chrétiens.
« Cette dernière attaque est vraiment choquante parce que l’on ne peut jamais être sûrs de l’endroit, du moment et des modalités des attaques terroristes. Je me rends actuellement dans un village pour rencontrer les fidèles mais je ne sais pas si j’en reviendrai parce que ces gens sont si mauvais qu’ils peuvent faire n’importe quoi. Mais nous devons aller de l’avant avec notre vie et notre action et ne pas nous laisser intimider par les violents. La vie continue » conclut Mgr Kaigama. (LM) (Agence Fides 24/09/2012)


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