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Banda Aceh (Agence Fides) - Le Père Chris Riley, prêtre catholique australien arrivé dans la province de Aceh le 7 janvier pour construire un orphelinat, a reçu des menaces des fondamentalistes islamiques du lieu qui lui ont interdit de convertir des enfants musulmans au christianisme. Les menaces, venues de membres du groupe radical « Islamic Defenders Front », montrent les obstacles mis par le fondamentalisme islamique contre tous ceux qui, poussés par un esprit authentique de solidarité, viennent au secours des populations touchées par le raz-de-marée, pour aider à sauver les nouvelles générations.
Comme l’a communiqué à l’agence Fides la Caritas d’Australie, les réactions des groupes intégristes islamiques peuvent être un véritable obstacle aux opérations de secours humanitaire mises en œuvre dans la province. Le Père Riley est responsable de l’organisation non confessionnelle « Youth Off the Streets », qui a son siège à Sydney et s’occupe de l’aide et de l’éducation de l’enfance abandonnée. Parlant à l’agence Fides, le prêtre a déclaré : « L’élément religieux est entièrement étranger à tout programme d’assistance aux réfugiés ou aux enfants orphelins ». Il veut seulement faire son travail humanitaire, sans aucune intention de faire du catéchisme.
Le prêtre note que toute intervention d’organisations chrétiennes auprès des enfants sera très délicate, et devra être faite avec prudence et transparence, en raison des accusations selon lesquelles les chrétiens cherchent à convertir les jeunes musulmans. Les volontaires de « Youth Off the Streets » ont rappelé qu’ils chercheraient à travailler dans ce domaine, où les besoins sont très grands : on estime qu’il y a au moins 35.000 enfants orphelins à Aceh. Les volontaires déclarent qu’ils feront ce travail avec une grande attention et avec l’aide de personnel local, musulman y compris, de manière à ne pas déclencher des tensions religieuses dans la région.
Dans cette première phase d’urgence, l’organisation entend créer un « orphelinat sous les tentes », en construisant un grand camp spécifique pour les enfants, organisé pour leur vie et en raison de leurs besoins, pour accueillir des enfants de la rue provenant aussi des régions les plus éloignées de la province de Aceh.
Malheureusement le fondamentalisme extrémiste, aiguisé par des raisonnements idéologiques, empêche ceux qui veulent aider sans rien demander, animés seulement par des principes humanitaires. C’est l’opposition de deux manières de voir et d’aborder la réalité. Quand l’idéologie prend le pas sur la foi, sur l’altruisme, il est alors impossible de travailler pour ceux qui veulent offrir leurs propres énergies au prochain pour aider ces populations et ces nations qui ont aujourd’hui le plus besoin d’aide.
(Agence Fides, 11 janvier 2005, 36 lignes, 449 mots)
