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Bamako (Agence Fides) – Le Président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a demandé officiellement à la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique occidentale) l’envoi de forces militaires pour aider l’armée malienne à reconquérir le nord du pays, l’enlevant aux groupes armés qui le contrôlent depuis des mois et pour contribuer à la sécurité des institutions nationales. « Il n’est pas encore clair si cette requête a été faite en accord plein et entier avec les hautes autorités militaires maliennes » déclare à l’Agence Fides le Père Edmond Dembele, Secrétaire général de la Conférence épiscopale du Mali.
« La question avait été discutée au cours de ces dernières semaines par le gouvernement et par les autorités militaires » explique le Père Dembele. « Ces dernières s’opposaient à la requête de troupes de la CEDEAO pour assurer la protection des institutions. Pour les commandements militaires, si la CEDEAO doit intervenir militairement au Mali, ceci doit avoir comme but uniquement la reconquête du nord. Selon les militaires, les institutions de Bamako doivent être protégées seulement par des soldats maliens ».
En mars dernier, un coup d’Etat militaire avait renversé le Président légitime et ce n’est que grâce aux pressions internationales que la junte militaire avait permis la création d’institutions provisoires dans l’attente de nouvelles élections. « La requête avancée par le Président par intérim fait également référence à la protection des institutions. Nous ne savons donc pas si l’initiative du Président a été prise en accord avec l’armée ou bien s’il s’agit d’une action unilatérale du Chef de l’Etat. Ce qui est certain est que l’armée malienne entend se prévaloir de l’aide étrangère pour reconquérir le nord » conclut le Père Dembele. (L.M.) (Agence Fides 05/09/2012)
