AFRIQUE/MADAGASCAR - La crise silencieuse de la dénutrition chronique, l’un des problèmes majeurs du pays

mercredi, 18 juillet 2012

Antananarivo (Agence Fides) - Madagascar est l’un des six pays où s’enregistre le plus fort taux de dénutrition au monde. La moitié de l’ensemble des enfants du pays de moins de cinq ans souffre de dénutrition chronique et diversifier leur régime alimentaire constitue un élément clef du Programme national de nutrition communautaire lancé dans 6.000 centres répartis dans toute la région insulaire africaine. La dénutrition chronique, en effet, ne dépend pas seulement de l’accès aux denrées alimentaires mais également de leur variété. Les habitants du pays sont habitués à manger du riz mais il est nécessaire qu’ils apprennent à varier leur alimentation et celle de leurs enfants sur la base des produits locaux. L’objectif du Programme consiste à démontrer comment se préparent les denrées et surtout comment elles se conservent.
Au centre nutritionnel de Rantolava, à 450 km de la capitale, un espace a été réservé en vue de la culture de différents légumes tels que courgettes, tomates, choux, moringas, patates douces, haricots verts et chou chinois. A la différence de la dénutrition sévère, qui se manifeste au travers d’une perte de poids importante, les effets de la dénutrition chronique sont moins évidents et se traduisent par un retard dans la croissance. Souvent, les parents ne se rendent pas compte que leurs propres enfants en souffrent, alors même qu’ils sont plus fragiles et plus vulnérables que les enfants en bonne santé à des maladies telles que la diarrhée ou le paludisme. Leur développement cognitif est par ailleurs limité et les enfants qui souffrent de cette dénutrition n’ont pas de bons résultats scolaires. Toutefois, la diversification des régimes infantiles ne constitue pas la solution en soi au problème à Madagascar. Selon l’UNICEF en effet, il est tout aussi important d’améliorer l’accès à l’eau propre, à l’hygiène et à l’assistance sanitaire, de réduire le nombre de mariages précoces et d’améliorer l’alimentation des adolescents et des femmes, en particulier lorsque ces dernières sont enceintes et lorsqu’elles allaitent. (AP) (Agence Fides 18/07/2012)


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