AFRIQUE/BURUNDI - Message des Evêques à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance : l’indépendance du Burundi, trésor à faire fructifier

mercredi, 4 juillet 2012

Bujumbura (Agence Fides) – « L’indépendance nationale est un don de Dieu qu’il nous appartient de faire fructifier » : tel est le sens du message des Evêques du Burundi lu dans toutes les églises le Dimanche 1er juillet, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance du pays.
Dans le message, envoyé à l’Agence Fides, il est rappelé que l’Eglise a contribué à diffuser l’idée d’indépendance en enseignant que tous les hommes, noirs et blancs, sont égaux vis-à-vis de Dieu.
« La nomination du premier Evêque burundais, en la personne de S.Exc. Mgr Michel Ntuyahaga, tout comme l’érection des Diocèses en 1959, furent un signal que le temps de l’indépendance du Burundi était venu » écrivent les Evêques.
Grâce à l’indépendance, souligne le Message, les burundais ont reçu différents dons : le droit de citoyenneté et de parole dans le concert des nations, l’autonomie politique et administrative, la liberté d’organisation dans le domaine économique et culturel. « D’ailleurs – ajoutent les Evêques – au moment où nous rendons grâce à Dieu, nous ne pouvons pas cacher le fait que sous certains aspects, nous nous sommes comportés comme le serviteur qui a reçu un talent mais l’a enfoui sous terre au lieu de le faire fructifier ». Au lieu de faire progresser la démocratie et l’économie nationale en effet, « nous, burundais, nous sommes entredéchirés, mettant à la première place les ethnies, le régionalisme, la provenance sociale et les appartenances aux partis politiques » écrivent les Evêques, se référant clairement aux différentes guerres civiles qui ont marqué les premières décennies de l’indépendance.
« Les guerres qui se sont succédées ont porté avec elles d’énormes destructions et la conséquence en est que maintenant notre pays est l’un des Etats les plus pauvres du monde » souligne le Message. Pour sortir de cette situation, les Evêques insistent sur la nécessité de consolider la démocratie (ce qui ne signifie pas seulement des élections régulières mais surtout la possibilité pour les citoyens de faire entendre leur voix) et de relancer le développement économique.
« Comme vous l’avez vu, nous sommes encore loin d’avoir mis à profit le trésor de l’indépendance que Dieu nous a donné. Il y a encore beaucoup de chemin à faire. Mais il ne faut pas désespérer, l’important étant de repartir dans la juste direction. Nous pouvons toujours faire fructifier, pour Dieu et pour les burundais, les trésors que le Seigneur nous a confié si nous nous engageons avec détermination à servir notre pays » concluent les Evêques. (L.M.) (Agence Fides 04/07/2012)


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