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Bukavu (Agence Fides)- « Enfin la MONUC intervient, et on espère que son action pourra stopper ce qui pourrait devenir, comme beaucoup le redoutent, la troisième guerre du Congo », dit à l’Agence Fides une source locale de Bukavu, chef-lieu du Sud Kivu dans l’est de la République Démocratique du Congo, en commentant la création d’une zone tampon entre les belligérants par les troupes de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC), pour faire cesser les combats qui ont explosé qu début du mois entre l’armée régulière congolaise et les rebelles soutenus par le Rwanda.
Un porte-parole des Nations Unies a annoncé l’envoi d’une compagnie de Casques Bleus à Kanyabayonga où des affrontements violents ont eu lieu ces derniers jours, et d’une autre compagnie au sud de Lubero, dans le district d’Ituri.
« Grâce au déploiement de l’ONU, la plupart des combats semblent avoir cessé, à part quelques escarmouches sporadiques. Mais il y a plus de 150.000 réfugiés qui ont fui la région de Kanyabayonga à cause des combats des jours derniers, et qui sont privés de tout. En ces jours de préparation de Noël, le monde doit se rappeler aussi de ces frères malheureux », dit à Fides un missionnaire qui travaille dans la région et qui, pour des motifs de sécurité, préfère rester anonyme.
« À Bukavu, la situation est relativement tranquille et tous espèrent passer un Noël à l’enseigne de la paix », dit le missionnaire. « La population se prépare à Noël avec beaucoup de ferveur et de dévotion. Les églises sont pleines de personnes qui s’approchent du sacrement de la confession et qui participent aux neuvaines ».
« Mais la nuit, il y a des tentatives d’infiltration d’espions et d’éclaireurs du Lac Kivu, qui sont interceptés par les Casques Bleus. Ce sont des épisodes qui nous rappellent que la situation n’est pas encore complètement stabilisée », conclut le missionnaire. (L.M.) (Agence Fides 22/12/2004)
