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Rome (Agence Fides) - « Au Darfour, la situation est insoutenable » déclare la Caritas italienne dans un communiqué envoyé à l’Agence Fides. La Caritas italienne réaffirme la nécessité d’une intervention forte de la communauté internationale pour mettre fin aux souffrances de la population civile de la région occidentale du Soudan. « La dernière résolution des Nations-Unies, menaçant de sanctions le gouvernement du Soudan, ouvre de faibles espoirs. Elle demande entre autres, au Secrétaire Général, une Commission d’enquête sur les violations du droit international et des droits de l’homme, et aux Etats membres d’augmenter leur contribution financière pour soutenir une présence plus étendue d’une force de paix de l’Union Africaine pour protéger la population civile » déclare le communiqué.
Alors que la communauté internationale discute, « les réfugiés continuent à mourir. (L’Organisation Mondiale de la Santé dénonce, depuis mars, une moyenne de 10.000 morts par mois), et à souffrir sans perspectives concrètes de pouvoir rentrer dans leurs villages » dénonce l’organisation catholique.
Dans les dernières semaines, de nouvelles attaques violentes ont contraint 5.000 personnes à s’enfuir de leurs villages. Les agents de la Caritas lancent un appel : il faut chercher des sources alternatives pour le bois. Le recueillir est dangereux pour les femmes, et une consommation aussi importante pourrait causer de grands dégâts à l’environnement. L’intervention d’urgence de Caritas - en collaboration avec « Action by Churches Togetther », réseau des Eglises orthodoxes et protestantes - prévoit une somme nécessaire de 14 millions d’euros pour 500.000 personnes, et elle concentre son action dans trois régions géographiques spécifiques : Zelingi, en particulier les camps de Hassa Hissa, la ville de Zelingi, et sous peu dans les camps de Dileij, Garsila, et Umkher ; Ta’asha, en particulier les camps de Hashaba (1.360 familles), Bashum (1.986 familles), Borgy (13.000 personnes), et Dagadoussa (2.873 personnes)
Il y a quatre secteurs d’intervention :
SANITAIRE, avec l’activation et le ravitaillement de trois centres à Kubum, Um Labassa, et Dagadoussa, et perspective d’en rendre deux autres opératifs
HYGIENE, avec la construction de services hygiéniques dans la ville de Zelingi, dans le camp de Hassa Hissa, dans la région de Ta’asha, et la mise en route de comités pour l’éducation hygiénique et sanitaires dans le camp de Hashaba et dans celui de Bashum. La situation de l’eau reste partout un problème, c’est pourquoi on creuse des puits, et l’on prévoit la fourniture de pièces de rechange pour les pompes déjà installées.
AIDES ALIMENTAIRES, avec la distribution de céréales, d’huile, de sucre à 300 enfants sous-alimentés de moins de cinq ans dans le camp de Hashaba, et interventions du même genre dans les régions de Ta’asha, Zelingi, et Kubum.
AIDES NON ALIMENTAIRES, avec la distribution de toiles de tentes, de bidons pour l’eau, de couvertures, de moustiquaires, d’ustensiles pour la cuisine, de savon pour les 200 nouveau arrivés dans le camp de Hashaba, ce dont ont déjà bénéficié 576 autres personnes dans le camp de Bashum. On a distribué en outre 2.000 trousses de cuisine dans le camp de Bashum des toiles de tente et des bidons pour l’eau à Whadi Salik dans la région de Zelingi. On prévoit la construction de 300 cabanes dans le camp de Belil B.
Il y a aussi 190.000 Soudanais du Darfour qui se sont réfugiés au Tchad, et pour la plupart ils sont accueillis dans 10 camps. La Caritas diocésaine de N’Djamena (SECADEV) est chargée de la gestion de trois camps : Farchana, Kounougou, et Touloum, pour un total de 38.865 réfugiés. Le réseau international l’aide en contribuant à la distribution des aides non alimentaires, de semences, de vaccins pour le bétail, et à des activités éducatives pour les enfants. (L.M.)
(Agence Fides, 20 octobre 2004, 50 lignes, 631 mots)
