AFRIQUE / KENYA - UN PAYS QUI REGARDE DE L’AVANT MALGRE LES INONDATIONS, LE DEFICIT DE L’ETAT ET LES MENACES DU TERRORISME

mercredi, 11 juin 2003

Nairobi (Agence Fides) – Les pluies sont enfin terminées qui se sont abattues sur le Kénya le mois dernier. Les régions les plus touchées sont les régions orientales, et en particulier la province de Nyanza et de l’Ouest.
La situation n’est pas encore entièrement rétablie, surtout pour les routes. Des sources locales rapportent à l’agence Fides que, au nord, il y a plusieurs routes et ponts détruits ou impraticables, et qu’il faudra encore plusieurs jours pour réparer les dégâts causés par les pluies.
« On espère à présent que les dernières inondations seront un élément décisif pour adopter une véritable politique de gestion des eaux. Le Kénya est en effet frappé de manière cyclique par des périodes de sécheresse, suivies de périodes pluies intenses et d’inondations. Pour résoudre cette situation, il faut construire des digues et d’autres ouvrages hydriques pour canaliser les eaux durant les périodes des pluies, pour les conserver ensuite et les exploiter dans les moments de sécheresse. Toutefois, jusqu’à présent on n’a pas commencé à étudier ce problème, parce que le gouvernement et le Parlement sont occupés par la mise au point du budget de l’Etat.
Sur ce point les problèmes ne manquent pas. Le gouvernement du Président Mwai Kibaki, élu au mois de décembre de l’année passée, après 30 années de pouvoir du Président Arop Moi, a trouvé une situation difficile, avec les caisses de l’Etat pratiquement vides. Des vérifications sont actuellement en cours pour vérifier s’il n’y a pas des attributions injustifiées, des gâchis, et des vols pour expliquer cette situation.
La situation économique du pays est aggravée aussi par les craintes sur des attentats possibles internationaux en préparation au Kénya. « Le secteur touristique traverse une crise profonde, et c’est très grave pour un pays qui a la volonté et la capacité d’aller de l’avant au plan économique ». Le tourisme est l’une des sources les plus importantes des rentrées économiques du Pays, avec un montant d’un demi milliard de dollars par an.
« Malgré ces difficultés, on sent dans le pays un climat de ferveur pour le renouveler et pour aller de l’avant sur la voie de la démocratie et du développement économique ». (L.M)
(Agence Fides, 12 juin 2003, 30 lignes, 384 mots)


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