Rome (Agence Fides) - « La tragédie dans l’île <
La ville la plus touchée en République Dominicaine est Jimani, à cause du débordement du fleuve Bianco (Silié en créole), comme le précise un prêtre : « Les eaux ont occupé le lit d’un ancien fleuve qui n’avait plus d’eau depuis des années ; et les gens les plus pauvres en avaient profité pour y construire des baraques comme maisons. Les eaux ont tout dévasté en quelques heures, alors que les gens dormaient. Depuis 1921, il ne s’était plus rien produit de ce genre à cet endroit ». La solidarité envers les sinistrés de ce centre est née spontanément, sans aucun appel officiel. Des dizaines d’organisations non gouvernementales travaillent pour faire leur possible et transporter les aides humanitaires. L’Eglise catholique, avec une équipe de cent volontaires, coordonne toutes les aides reçues. Le travail est supervisé par le curé, l’Abbé José Ramon de la Cruz et par son vicaire Fernando Peña. L’urgence la plus grande est le retour de l’eau potable et la désinfection, car l’on redoute des épidémies. Comme l’a déclaré le directeur de la Commission Nationale des Urgences, M. Radhamés Lora Salcedo, les cadavres sont ensevelis dans des fosses communes pour éviter la pollution, et l’on prend des mesures d’hygiène sérieuses pour éviter la diffusion de maladies.
A Haïti, les régions les plus touchées sont Mapou, Fonds Verettes, Bodarie, Thiote, Begli Manichi, et Grand Gosier. La plus grande partie des routes dans le sud-est du pays sont détruites et de nombreux centres sanitaires sont endommagés ; les aides ne peuvent arriver dans les régions les plus touchées. On n’arrive même pas à joindre les blessés et à transporter les cadavres.
Le Pape Jean Paul II a envoyé un télégramme dans lequel il exprime sa proximité et ses condoléances pour les populations frappées par la tragédie, et assure de ses prières « pour le repos éternel des morts », en demandant aussi au Seigneur « d’apporter la consolation aux sinistrés et d’inspirer des sentiments de solidarité chrétienne chez ceux qui peuvent collaborer à remédier aux effets tragiques de cette catastrophe naturelle ». (R.G.)
(Agence Fides, 27 mai 2004, 33 lignes, 448 mots)