EUROPE / ITALIE - LE SRAS - LES MISSIONNAIRES CONTINUENT A DEMANDER DESNOUVELLES SUR UN VACCIN CONTRE L’EPIDEMIE QUI SE PROPAGE -L’AGENCE FIDES A POSE LA QUESTION AU PROFESSEUR TARSITANI, DE L’UNIVERSITE LA SPAPIENZA DE ROME

vendredi, 30 mai 2003

Rome (Agence Fides) – Des informations inquiétantes continuent à arriver sur les contagions et sur les décès causés par le SRAS, l’angoisse croît inévitablement. Pour le moment, les données mises à jour par l’OMS parlent de 8.221 cas, dont 735 morts dans 28 Pays. Les nouveaux décès ont été enregistrés en Chine (4), Hongkong (2), et Taïwan (4). Le pourcentage est très élevé et, étant donné que les régions touchées sont circonscrites, nous avons demandé au professeur Tarsitani, spécialiste des épidémies de l’Université La Sapienza de Rome, pourquoi l’on ne pense pas encore à fournir un vaccin pour essayer de contrôler la situation. Nous sommes tous conscients du fait que l’élaboration d’un vaccin demande des temps longs et des procédures spéciales, mais nous espérons que l’appel à freiner cette épidémie, qui nous est parvenu de missionnaires qui travaillent dans le monde entier, et qui vivent précisément dans les régions les plus touchées, puisse trouver une réponse. Le Professeur Tarsitani nous a répondu :
« Je crois que nous devons être tranquillisants à tout prix, mais nous préoccuper qu’une super exposition d’information ne crée une angoisse et une panique injustifiées. Effectivement, à Taïwan et à Hongkong, s’est créée une situation épidémique, mais limitée ; les informations ne sont pas vérifiées, et souvent, on voit des théories extravagantes sur les chaînes de comptage. Quoi qu’il en soit, la situation est difficile à contrôler dans ces territoires, pour la raison aussi que les normes de prophylaxie (isolement, désinfection) ne sont pas toujours efficaces dans les maladies à transmission par l’air. Nous attendons que la courbe épidémique arrive à son sommet et commence à diminuer (suite aux précautions prises) pour avoir un soupir de soulagement. On ne peut dire quand cela pourra survenir.
« Les temps de production d’un vaccin ne sont pas rapides. En théorie, après isolé le virus, on peut essayer de le reproduire, et, une fois désactivé, voir s’il fonctionne comme vaccin. Mais il n’est pas dit qu’il soit sans danger et il n’est pas dit qu’il soit efficace. De plus, les expérimentations d’un produit jamais expérimenté sur des populations humaines requièrentt des preuves et des contrôles adéquats qui ont besoin de temps assez longs (nous sommes dans l’ordre de mesures d’années et non pas de mois).
« Bref, à mon avis, il faut rester calme, et faire preuve de bon sens, être conscients que la maladie est limitée dans les Pays lointains et, quand elle est arrivée dans un pays comme le Canada, l’intervention des autorités sanitaires l’a mise sous contrôle.
« Je suis préoccupé pour l’automne prochain quand, à cause de la diffusion des maladies du rhume (grippe, rhume, bronchites etc.) les cas suspects de SRAS (mais non pas le SRAS) seront très nombreux, et des réactions possibles de panique pourraient mettre inutilement en crise notre système sanitaire ». (A.P.)
(Agence Fides, 30 mai 2003, 40 lignes, 505 mots


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