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Mogadiscio (Agence Fides) – Une série d’attentats a été enregistrée en même temps dans le Somaliland et dans le Puntland, deux régions du nord et du nord-est de la Somalie, généralement considérées plus sûres que celles méridionales où les milices liées aux islamiques combattent contre les troupes du Gouvernement de transition national et celles de l’armée éthiopienne.
A Harghesia, capitale autoproclamée de l’Etat indépendant du Somaliland, trois attaques suicides ont touché le palais présidentiel, l’ambassade éthiopienne et le siège local du Programme de développement des Nations Unies (PNUD). A Basosa, chef lieu de la “région semi autonome” du Puntland, deux attentats, qui semblent aussi accomplis par des suicides, ont touché le siège des services de sécurité locaux. Le bilan des victimes est encore incertain : les autorités de Harghesia affirment qu’une personne, un conseiller présidentiel, a été tué dans l’attentat contre le Palais présidentiel, alors qu’une dizaine de personnes aurait trouvé la mort dans l’assaut du siège de l’ONU. Au Puntland, 6 policiers seraient morts.
Personne n’a revendiqué les 5 attaques mais les observateurs internationaux notent que ceux-ci sont advenus en concomitance avec l’ouverture, à Nairobi, au Kenya, d’un sommet régional pour discuter de la situation en Somalie. Le 26 octobre à Djibouti, le Gouvernement de transition nationale et le principal groupe d’opposition, l’Alliance pour la Re-libération de la Somalie, dont la base est à Djibouti, avaient signé un accord intitulé “Modalités pour la réalisation de la fin du conflit armé”, et une déclaration commune dans laquelle ils établissaient l’arrêt des hostilités et le retrait graduel des troupes éthiopiennes de Somalie. Le cessez le feu devrait entrer en vigueur le 1er novembre mais l’aile radicale de l’opposition armée a rejeté l’accord et a déclaré vouloir poursuivre la guerre.
Les attentats contre des objectifs dans le Somaliland et le Puntland (où les groupes de pirates qui menacent la navigation le long des côtes de la Corne de l’Afrique ont leur base) risque de jeter de nouveau de l’huile sur le feu, d’autant plus que les deux entités sont depuis longtemps à couteaux tirés pour des questions de frontière (cf. Fides 30/10/2004 et 29/10/2007). Selon un journal local (Garowe Online) les autorités du Puntland, auraient commencé à préparer une guerre ‘imminente’ dans le Somaliland. Dans la région, une petite force navale se regroupe (composée en grande partie de navires de pays de l’OTAN) pour protéger les navires civils des attaques des pirates, alors que le destin de plusieurs équipages encore dans les mains des preneurs d’otages reste en suspend, dont ceux de la ‘Faina’, le cargo avec une charge d’armes lourdes, aux mains des pirates locaux depuis un mois (cf. Fides 2/10/2008). (L.M.) (Agence Fides 29/10/2008 31 lignes 432 mots)
