ASIE/INDE - Encore des attaques contre les chrétiens en Inde ; un Jésuite explique l’idéologie de l’hindutva

vendredi, 10 octobre 2008

New Delhi (Agence Fides) – Les violences ne s’arrêtent pas. Malgré les pressions internationales et les mesures adoptées par le gouvernement fédéral, dans différents Etats indiens, les chrétiens sont encore dans le viseur.
Même pendant le Synode des Evêques, en cours au Vatican, le cardinal Varkey Vithaithil, Président de la Conférence épiscopale indienne, a parlé dans son intervention de la “persécution contre les chrétiens indiens”, recevant la solidarité du pape et de l’Eglise universelle.
Seulement dans l’Etat de l’Orissa, la campagne des attaques anti-chrétiennes, commencée il y a plus d’un mois, a provoqué la mort de 60 personnes et la fuite de 50.000 autres. Parmi ceux là, au moins 15.000 ont été accueilli dans des camps de réfugiés gérés par le gouvernement. Mais les camps sont assaillis par des membres de groupes radicaux hindous, et pour cela, des milliers de chrétiens ont fuit dans des zones plus sures, alors que le diocèse de Bhubaneshwar fait parvenir la nouvelle d’autres violences et de villages incendiés.
La pression émotionnelle et nationale qui a déchaîné les attaques est l’idéologie de l’hindutva (‘hindouité’) qui entend éliminer les minorités religieuses non hindous du subcontinent. L’histoire, les colonnes, l’organisation, les stratégies qui font référence à l’hindutva ont été expliquées dans un essai réalisé par le jésuite indien p. Sunny Jacob, Sj.
La reconstruction du père Jacob aide à comprendre les motivations, les mouvements, les objectifs de la campagne des attaques antichrétiennes. Les raisons politiques (la recherche d’un consensus pour les élections de l’année prochaine dans plusieurs Etats) se mêlent à celles sociales (la volonté de perpétrer le système des castes) et à celles religieuses (voir les chrétiens comme une menace pour la religion hindou).
Il faut noter l’ascèse progressive des groupes radicaux hindous dans la société indienne (rappelons nous que c’est un des leurs qui a tué Gandhi) ; la question des ‘lois anti-conversion’ approuvées ces dernières années dans plusieurs Etats indiens ; la galaxie des groupes radicaux hindous (le moteur est l’RSS).
On dit aussi que certains responsables hindous, comme la grande majorité des Indiens, proposent un esprit de dialogue et de tolérance. Pour cela, l’Eglise cherche l’appui officiel et public d’un de ces responsables : pour faire comprendre à tous que l’idéologie des radicaux est une trahison de cette religion hindou. (PA) (Agence Fides 10/10/2008 28 lignes 372 mots)


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