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Rome (Agence Fides) - 14,6 millions des personnes de la Corne d’Afrique ont besoin d’aide humanitaire à cause des pluies rares, de la forte montée des prix des aliments et des carburants, de la diffusion des maladies vétérinaires qui déciment les troupeaux, et des conflits qui ensanglantent certains pays de la région.
C’est l’alarme lancée par le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) de Nairobi, capitale du Kenya. Parmi les plus touchés par la crise figurent les pauvres qui vivent dans les bidonvilles.
“La situation des pauvres dans les villes a empiré, ils sont à présent de plus en plus vulnérables et il ne s’agit plus seulement d’une crise comme auparavant issue de la sécheresse ; les citoyens pauvres qui ont besoin d’aide sont touchés par la croissance constante des prix des produits alimentaires” a affirmé Peter Smerdon, un haut-fonctionnaire du PAM. Besida Tonwe, responsable régional du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) s’en est fait l’écho. Il a déclaré que les pauvres dans les zones urbaines figurent parmi les personnes les plus en danger : “environ vingt millions de personnes qui vivent dans les bidonvilles dans toute la Corne d’Afrique sont à la merci d’énormes fluctuations du prix des produits alimentaires de base qui vident leur pouvoir d’achat et épuisent leurs économies”. Au Kenya 70% de la population est touchée par l’augmentation des prix des denrées alimentaires.
Le PAM a un besoin urgent de 403 millions de dollars pour aider les personnes touchées par la sécheresse en Ethiopie (200 millions de dollars), en Somalie (100 millions), en Ouganda (50 millions), au Kenya (35 millions) et à Djibouti (18 millions) jusqu’à fin 2008.
“Ceci s’ajoute aux fonds déjà utilisés pour nourrir les affamés dans la région” a affirmé Smerdon, selon lequel en Ethiopie environ 4,6 millions de personnes ont besoin d’aides alimentaires d’urgence pour le reste de l’année, à cause de la sécheresse qui a touché les parties méridionale, centrale, occidentale et du nord-est du pays.
Mark Bowden, Coordinateur humanitaire de l’ONU pour la Somalie, a affirmé que même si les conditions de cette année en Somalie ont été semblables à celles du reste de la Corne, sa situation a empiré à cause de trois années consécutives de sécheresse. “Les réserves de nourriture et les conditions de vie des populations en Somalie sont très critiques à cause de la rareté des pluies de cette année dans le Sud et au centre du pays, à laquelle s’ajoutent les violences qui limitent ou empêchent l’accès des agences humanitaires aux populations.”. (L.M.) (Agence Fides 24/7/2008 ; Lignes : 34 ; Mots : 455)
