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Jolo (Agence Fides) – Les jeunes sont les authentiques constructeurs de dialogue et de paix aux Philippines méridionales, où des conflits, des haines, des violences portent atteinte à la vie de la population. Surtout sur l’île de Jolo, au sud de la grande île de Mindanao, où la tension reste élevée à cause du conflit entre l’armée du gouvernement et les groupes terroristes. La violence se reflète sur les conditions de vie de la population locale, divisée entre les composantes chrétienne et musulmane : la tension sociale grandit, aussi à cause de l’évacuation et la pauvreté que la population subit comme conséquences d’un conflit permanent qui ne tend pas à diminuer.
La paix est une valeur et un devoir que les jeunes peuvent s’approprier, en apportant leur contribution spécifique, leur voix, leur esprit et leurs forces : tel est ce qu’ont affirmé les jeunes de Jolo et des îles Sulu, réunis dans la cathédrale de la ville à l’occasion d’un séminaire récent consacré à la recherche de la paix sur le territoire. Le séminaire, organisé par le “Centre Silsilah” de Jolo, a uni les jeunes chrétiens et musulmans, en donnant de l’espace à leurs idées, leurs préoccupations, leurs rêves et leurs expériences.
“Nous sommes le noyau de ce que la société deviendra demain. L’avenir de la civilisation dépend de nos efforts et de nos actions”, ont dit les participants. Les jeunes sont appelés à prendre conscience de leurs potentialités et leurs responsabilités dans la construction d’une société juste et fraternelle, à partir de la compréhension mutuelle et du respect réciproque entre chrétiens et musulmans.
A cette fin le Centre islamo-chrétien “Silsilah”, ouvert sur l’île en septembre 2007 (cf. Fides 10/9/2007), oeuvre directement sur le territoire pour diffuser une culture de dialogue et de paix, impliquant les leaders religieux, les autorités civiles, les étudiants, les associations.
Selon Silsilah, “un style de vie où règne le dialogue et des relations avec le prochain marqués par la sincérité, la sensibilité et la solidarité sont la graine d’où germe la paix entre les peuples. Musulmans et chrétiens peuvent travailler ensemble, en harmonie pour demander la paix commune, si l’on conserve le respect pour les sensibilités d’autrui et à cause des identités culturelles, ethniques et religieuses différentes.
L’attitude des leaders religieux s’avère décisive, aux dires de “Silsilah” : “Ceux qui sont appelés par Dieu à remplir des positions de responsabilité dans les communautés peuvent concrétiser le rêve d’avoir la paix à Jolo en exerçant leur leadership comme modèle pour le peuple, qui entrevoit la présence de Dieu dans leurs actions”, caractérisés par les valeurs de justice et de paix. (PA) (Agence Fides 4/7/2008 ; Lignes : 33 ; Mots : 443)
