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Harare (Agence Fides)- Les pressions des pays occidentaux augmentent à l’égard du président du Zimbabwe, Robert Mugabe. Les Etats-Unis ont présenté une proposition de résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour imposer des sanctions contre 12 personnalités du régime africain et pour bloquer la fourniture d’armes au pays.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, trois membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, mènent une action diplomatique importante pour convaincre les autres membres du conseil, en particulier les deux autres membres permanents, la Russie et la Chine, d’adopter une ligne plus dure à l’égard de Mugabe. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a même affirmé prendre en considération l’envoi d’une force de paix internationale au Zimbabwe pour protéger la population contre les violences du régime de Mugabe et de ses partisans. En échange du soutien chinois et russe au Zimbabwe, les puissances occidentales seraient disposées à offrir des contreparties dans d’autres régions du monde.
Une éventuelle résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU contraindrait les pays voisins du Zimbabwe, y compris l’Afrique du Sud, à interrompre ou à réduire les relations diplomatiques et les liens commerciaux avec le Zimbabwe. Ce qui aggraverait encore la pénurie de carburant, d’électricité et d’autres biens d’extrême importance que le Zimbabwe importe de l’étranger.
Le Zimbabwe est déjà soumis à de fortes pressions de la part de plusieurs de ses voisins, en particulier le Botswana et la Zambie. Le Mozambique jusqu’à maintenant n’est pas intervenu et s’est limité à observer les évènements, tandis que l’Angola change progressivement sa position sur le Zimbabwe à cause des pressions des pays occidentaux qui ont d’importants investissements dans le pays.
Le projet de résolution présenté par les Etats-Unis prévoit d’imposer l’interdiction de voyager dans le monde entier et le gel des biens de Mugabe, de son porte-parole George Charamba, du Gouverneur de la Reserve Bank Gideon Gono, du Ministre de la Justice Chinamasa, et du Ministre pour le Rural Housing Emmerson Mnangagwa, ainsi que de hautes charges des forces armées et des services de sécurité. La résolution prévoit aussi l’imposition d’un embargo sur la vente d’armes au pays.
Entre temps plus de 200 personnes se sont cantonnées devant l’Ambassade américaine d’Harare pour y chercher refuge, affirmant être victimes des persécutions politiques du régime. (L.M.) (Agence Fides 4/7/2008 lignes 29 mots 375)
