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Harare (Agence Fides)- Les évêques d’Afrique du Sud, de Botswana et de Swaziland, réunis dans la Southern African Catholic Bishops' Conference (SACBC) lancent un appel pour exercer des pressions au niveau international et régional afin de « mettre fin aux intimidations systématiques, aux violences et aux tortures au Zimbabwe », affirme un communiqué envoyé à l’Agence Fides, signé par S.E. Mgr Mons. Buti Tlhagale, Archevêque de Johannesburg et Président de la SACBC.
Selon les évêques, à cause des violences et des intimidations, « l’actuel climat politique et social n’est pas favorable à des élections libres et transparentes ». Au Zimbabwe on devra procéder, à une date encore à établir, au ballottage pour élire le président (cf Fides 12/5/2008). "Le Cardinal Wilfrid Napier, Archevêque de Durban, a visité récemment le Zimbabwe et a recueilli des témoignages de première main sur les violences systématiques, sur les intimidations et sur les tortures. Les victimes des violences ont indiqué comme coupables les agents des Forces armées du Zimbabwe, de la police, de la Central Intelligence Organization (CIO), des associations des vétérans de guerre, des milices de jeunes ou de simples délinquants » affirme le communiqué. « Ces abus des droits de l’homme ont frappé non seulement ceux dont on considère qu’ils ont voté pour l’opposition, mais aussi ceux qui ont assisté au processus électoral, comme observateurs ».
Les évêques dénoncent le « règne de la terreur » qui a causé « un grand nombre de morts, de bagarres sauvages et de fuites des familles, des maisons et des communautés ».
« La dignité humaine est intrinsèque à tout être humain, quelque soit son affiliation politique, et doit être respectée. Je fais appel à tous les partis politiques pour mettre un frein à leurs partisans et arrêter la terreur » écrit Mons. Tlhagale, qui demande l’envoi immédiat d’observateurs électoraux internationaux pour garantir le déroulement correct du ballottage.
« J’invite tous les citoyens du Zimbabwe à se rappeler de l’espérance avec laquelle ils ont participé aux élections de mars, si bien exprimée dans l’appel à la société civile contenue dans le document « Le Zimbabwe que nous voulons » (cf Fides 29/3/2007), et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour ramener le Zimbabwe à sa juste place dans la famille des nations » conclut Mgr Tlhagale. (L.M.) (Agence Fides 13/5/2008 lignes 26 mots 380)
