AFRIQUE/BURUNDI - Les rebelles lancent une attaque massive avec des armes lourdes contre la capitale; les premiers témoignages

vendredi, 18 avril 2008

Bujumbura (Agence Fides)- « Le bombardement a commencé hier soir vers 20h45 et a fini ce matin vers 8 heures. Les rebelles ont frappé divers quartiers de la capitale, tirant avec des mortiers et des armes lourdes de 5-6 points sur les collines et autour du lac. Les coups ont été cependant imprécis, et le Palais présidentiel et les autres objectifs stratégiques n’ont pas été touchés » disent à l’Agence Fides des sources de l’Eglise locale de Bujumbura, capitale du Burundi, où la guérilla des Forces nationales de libération (FNL) ont attaqué à l’improviste.
Un porte-parole de l’armée burundaise a déclaré que les FNL ont conduit une attaque « de portée ample » sur Bujumbura, et sur des positions militaires à l’intérieur de la capitale, provoquant la mort d’un officier et la blessure de quatre soldats. « Nous ne sommes pas en mesure pour le moment de préciser s’il y a d’autres victimes ni d’estimer les dommages matériels causés par le bombardement » disent les sources de Fides, qui désirent ne pas être citées pour des raisons de sécurité.
Les FNL sont le dernier groupe de guérilla burundaise à ne pas être arrivé à un accord de paix avec le gouvernement. En septembre 2006 une entente avait été signée pour le cessez-le-feu entre les FNL et le gouvernement de Bujumbura, prémisse à un véritable accord de paix. Le cessez-le-feu avait été respecté à phases alternées tandis que les deux parties poursuivaient la négociation. « De 2006 à aujourd’hui, on a assisté à une série de progrès et à de soudaines marches en arrière dans la négociation. L’attaque lancée en quelques heures pourrait être une tentative des rebelles d’exercer une pression sur le gouvernement pour ensuite reprendre la négociation d’une position de force » concluent nos sources.
Le conflit civil burundais a éclaté en 1993 et a provoqué environ 300.000 morts et quelques millions de réfugiés dans les pays voisins. (L.M.) (Agence Fides 18/4/2008 lignes 22 mots 316)


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