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Valdivia (Agence Fides) - Les évêques de Patagonie, de l’argentine et du Chili se sont réunis à Valdivia (Chili) du 1 au 4 avril pour réfléchir et échanger des expériences sur différents thèmes de leur action pastorale, de manière spéciale le phénomène de la migration, en prenant appui sur le document d’Aparecida.
Au terme de la rencontre ils ont diffusé un communiqué avec les principales conclusions. Au sujet de la migration, les évêques ont proposé certaines actions pastorales dont : fortifier les Commissions de la Pastorale Migratoire dans ces lieux où elles existent déjà et en créer de nouvelles où elles n’existent pas ; établir un pont entre l’Eglise qui reçoit l’émigrant et celle d’où il provient ; motiver et former le personnel consacré et les opérateurs laïcs de pastorale sur le thème de la mobilité humaine ; établir des formes concrètes d’accueil dans chaque diocèse ; favoriser la promotion humaine intégrale des émigrants, qui implique la protection de leur dignité et de leurs droits, l’armée de la solidarité et de la subsidiarité ; promouvoir l’évangélisation des émigrants, qui implique l’accueil de leur religiosité, en la stimulant et en l’accompagnant, et en même temps l’offre d’instances de catéchèses, de formation et de spiritualité, afin que leurs semblables se transforment en disciples et missionnaires de Jésus-Christ ; encourager l’inculturation.
Les évêques ont également manifesté leur volonté d’“accompagner les peuples indigènes et autochtones dans la revigoration de leurs identités et de leur système d’organisation dans la défense du territoire, en offrant une éducation interculturelle bilingue et la sauvegarde de leurs droits”, comme demandé dans le document final d’Aparecida. A une telle proposition, les différents projets de pastorale auront pour objectifs importants “l’évaluation, l’intégration, le respect et la participation de ces pays”.
Un autre thème traité par les évêques a été leur préoccupation pour la Patagonie, qu’ils considèrent “comme une unité territoriale de réserve de vie sur la planète, avec une merveilleuse biodiversité” et comme “un don de Dieu que toutes les personnes de bonne volonté, spécialement les croyants, nous devons aimer et protéger, avec sagesse et solidarité, pour la survie de la génération actuelle et des générations futures”. A cet égard les évêques manifestent leurs préoccupations par rapport à l’exigence de certaines initiatives que l’on entend réaliser “dans nos terres et qui pourraient endommager gravement l’équilibre écologique et la paix sociale”. Face à une telle intention, ils ajoutent que l’étique de l’environnement “nous pousse à éviter toute exploitation indiscriminée de la nature, surtout de l’eau, aujourd’hui aussi indispensable pour la vie humaine mais manquante”. Ils adressent donc un appel à partager de manière active les informations, les propositions de projets, le discernement et la prise de décisions qui se réfèrent à la Patagonie ; accroître la solidarité avec plus de pauvres et de sans défense, organisant la solidarité et le soutien ; favoriser la justice, la paix, surtout dans le travail, et la cohabitation sociale ; promouvoir la culture de la vie et l’austérité des biens dans la vie de tous les jours.
Finalement, les évêques se sont arrêtés sur le trentième anniversaire de la signature du Traité de paix et d’amitié entre Argentine et Chili, atteints grâce à la médiation du Serviteur de Dieu Jean-Paul II. Les évêques ont proposé certains actes concrets : confirmer la promesse faite part les épiscopats du Chili et de l’Argentine d’“élever un monument à la Vierge de la Paix sur le Mont Aymond, afin qu’elle proclame la victoire de la paix”; favoriser les initiatives et les rencontres entre les deux nations, afin qu’elles travaillent et éduquent en faveur de la culture de paix ; solliciter les Conférences épiscopales du Chili et de l’Argentine pour traiter de ce thème. (RG) (Agence Fides ; Lignes : 47 ; Mots : 647)
