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Aix-la-Chapelle (Agence Fides) – Le 14 et 15 janvier, se tiendra à Berlin un Congrès sur le thème suivant : « Amener les pédophiles au tribunal » ; il est organisé par la Direction Nationale d’Allemagne des Œuvres Pontificales Missionnaires « Missio-Aix-le-Chapelle » (Aachen), en collaboration avec la section allemande du Réseau international d’Organisations contre la prostitution, la pornographie et le trafic d’enfants, ECPAT (End Child Prostitution, Pornography and Trafficking).
Parmi les experts, il y aura des représentants des Ministères allemands de la Justice et de l’Intérieur, des ministères publics, des avocats et des juges, ainsi que des représentants de la police et des mouvements pour la protection des droits de l’homme, venus des Pays qui sont les buts préférés des touristes du sexe. Le Congrès veut analyser avant tout la possibilité et les obstacles de l’action pénale dans les cas où le tourisme sexuel touche les enfants.
« Aucun autre crime, ou presque, n’a un pourcentage aussi élevé d’impunité, que le tourisme sexuel contre les enfants », déclare Christa Nickels, porte-parole du Bureau pour les droits de l’homme du groupe parlementaire des verts, sous le patronage duquel se tiendra le Congrès. « Le pourcentage d’une action pénale contre ce crime en Allemagne est inférieur à 1%. Aussi ce Congrès sera-t-il un pas important pour dénoncer l’impunité presque totale pour cette forme de violation des droits de l’homme ».
Dans de nombreux cas, il suffit du paiement d’une caution pour éviter un procès et pour sortir du Pays » souligne Mechtild Maurer, Administrateur Délégué de la section allemande de l’ECPAT. Ce fait constitue une des nombreuses lacunes dans l’action pénale contre le tourisme sexuel à l’égard des enfants. « Les coupables se targuent même du soutien des représentations diplomatiques de leurs pays à l’étranger, qui donnent des adresses d’avocats ou de nouveaux documents de voyage », dénonce Otmar Oehring, responsable de la section pour la protection des droits de l’homme de « Missio » et coordinateur du Congrès.
« Missio Aix-la-Chapelle » est engagée depuis de nombreuses années dans la lutte contre le tourisme sexuel et contre la prostitution des enfants. Avec les contributions de l’œuvre missionnaire, on soutient des programmes d’aide aux Philippines, en Thaïlande, au Sri Lanka, en Inde, au Népal, au Kénya, et en Afrique du Sud. Ces programmes cherchent à protéger les enfants de la violence sexuelle, à faire sortir les enfants et les filles du cercle de la prostitution, et à les aider à surmonter les traumatismes de ces expériences, en leur offrant la possibilité de commencer une vie nouvelle. (M.S.)
(Agence Fides, 12 janvier 2004, 37 lignes, 450 mots)
