AMERIQUE/CHILI - Appel de l’Eglise catholique pour la solution du conflit Mapuche

jeudi, 17 janvier 2008

Santiago (Agence Fides) - Dans sa déclaration “La paix en Araucanía, fruit de la justice”, le Président de la Conférence épiscopale chilienne, Mgr Alejnadro Goic Karmelic, manifeste l’envoi de l’Eglise catholique à chercher une solution dans le conflit Mapuche. Selon Mgr Goic Karmelic, “la mort d’un jeune, les actions violentes contre des personnes innocentes et les mesures de force adoptées, constituent un symptôme alarmant d’un conflit que nous n’avons pas affronté jusqu’au fond en visant ses causes principales”. Pour le Prélat la situation est très compliquée, tant qu’elle naît “dans un contexte d’ignorance, de préjudices et de discrimination vers les indigènes, où les politiques se sont montrées inadéquates et où est en vigueur une forte instrumentalisation de la part de certaines personnes qui font obstacle aux accords possibles de paix avec des agitations et des violences”. De plus, malheureusement, “la préoccupation pour le peuple mapuche, que de vastes secteurs de la citoyenneté disent nourrir, n’est pas accompagnée par un effort réel d’écoute de la voix de ses représentants, également afin de comprendre leur culture”.
Dans sa déclaration Mgr Goic Karmelic prend acte de la volonté expresse du Gouvernement de créer un Comité Interministériel, et compte sur le fait que l’on puisse parvenir à des “des solutions réelles” comme réponse “aux demandes des communautés mapuches, et des personnes et des entreprises qui ont été victimes d’une violence irraisonnée qui ne conduit nulle part”.
De son côté, l’évêque de Tecumo, Son Exc. Mgr Manuel Camilo Vial, a affirmé que “le conflit mapuche est essentiellement un problème culturel, puisque dans la zone existent différents peuples qui doivent partager ensemble ; non seulement le chilien et l’indigène, mais l’allemand, l’hébreux et l’arabe sont présents également”. C’est pourquoi il est important “de chercher à favoriser la connaissance réciproque également avec le peuple mapuche, en somme connaître ses habitudes et sa manière d’interpréter les questions juridiques. Au niveau national ils se sentent effectivement chiliens, mais ils veulent toutefois conserver leur identité mapuche”. Pour Mgr Vial le défi réside donc dans le fait d’“affronter le sujet d’une perspective plus générale, et non seulement en concédant des territoires mais en cherchant à comprendre leur différente forme de vivre”. (RG) (Agence Fides 17/172008 ; Lignes : 27 ; Mots : 370)


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