Pompéi (Agence Fides) - A l’occasion du XXXe anniversaire de la mort de Raoul Follereau, l’‘Apôtre des Lépreux’, le Congrès “Une voix qui résonne encore” organisé par l’Association “Je veux Vivre”, membre de l’Union Internationale Raoul Follereau (cf. Fides 3/12/2007) a eu lieu à Pompéi, au Sanctuaire Pontifical de la Bienheureuse Vierge du Saint Rosaire.
Le cardinal Javier Lozano Barragan, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé, est intervenu en présidant la messe d’ouverture, le 6 décembre. Dans son discours aux participants il a mis en évidence certaines données historiques et sanitaires sur la lèpre, les différentes formes cliniques, et finalement les aspects pastoraux sur le soin des malades lépreux.
Partant de la description ancienne et authentique de la lèpre, qui vient de l’Inde pour ensuite se diffuser au cours des siècles, dans toute l’Europe, avec le développement des échanges et du commerce, et encore en Amérique du Nord vers la moitié du XVIe siècle, portée par les immigrés venus de l’Europe, le cardinal a conclu son tracé historique par la diffusion des infections, à cause des esclaves conduits de l’Afrique, vers les trois Amériques et, de manière particulière, au Brésil.
Le président du Conseil Pontifical pour les animateurs sanitaires a ensuite tracé une carte des dernières données statistiques diffusés par l’Organisation Mondiale de la Santé, rapportant l’expérience d’une jeune fille de 15 ans gravement touchée par une forme de lèpre qu’il aurait seulement suffi de la diagnostiquer quelque mois plus tôt pour pouvoir lui administrer les médicaments et éviter qu’elle devienne une “handicapée de la lèpre encore condamnée, dans de nombreuses parties du monde, à une vie sociale ‘mineur’ ”.
En référence à l’attention pastorale vers les malades de la lèpre, le cardinal a mis l’accent sur la “grande préoccupation de Raoul Follereau et sur les motivations qui l’ont poussé à se consacrer, dans sa vie fructueuse, à procurer le traitement pour eux.”
Le cardinal Barragàn a conclu son intervention en soulignant que “parmi les nécessités auxquelles on est appelé à répondre aujourd’hui, en plus du développement de l’organisation et de canaux plus efficaces et garantis pour la distribution gratuite des médicaments et le soin attentif de l’hygiène, il y a la nécessité de préparer, surtout dans les différents pays et les zones où la lèpre est majoritairement présente, des groupes d’animateurs sanitaires et sociaux qui soient en mesure d’agir sur le territoire, en diagnostiquant pendant un temps la présence de la maladie et de la soigner, tant en phase initiale qu’en phase de croissance.
Il s’en suit, d’une part, le besoin de projets de formation dûment programmés, de l’autre le besoin d’avoir une conscience plus précise de la réalité et des zones non suffisamment desservies ou pas encore atteintes par les différents programmes sociaux et thérapeutiques.”(AP) (10/12/2007 Agence Fides ; Lignes : 42 ; Mots : 511)