AFRIQUE/MAROC - “Nous devons exploiter l'énorme potentiel hydroélectrique africain”: Congrès sur l'électricité en Afrique

samedi, 3 novembre 2007

Tanger (Agence Fides)- L’Afrique a un énorme potentiel hydroélectrique qui n'est pas exploité. C'est ce que soutiennent les représentants des 52 compagnies électriques africaines réunies à Tanger, au Maroc, à l'occasion de la 39e Assemblée Générale de l'Union des Producteurs, Transporteurs et Distributeurs d'Electricité de l'Afrique (UPDEA). Parmi les sujets en discussion figure le problème des déficits électriques en Afrique et l'ouverture des marchés électriques africains à la concurrence. L’UPDEA est une organisation à but non lucratif créée en 1970 pour promouvoir l'électrification de l'Afrique. Cinquante-deux usines électriques de quarante-deux pays africains en font partie.
Le directeur général du Bureau national pour l'électricité du Maroc a souligné la question du manque d'infrastructures en Afrique qui empêche en grande partie des habitants du continent d'accéder au courant électrique. Actuelleemnt le taux d'électrification de l'Afrique entière est de 36%, une valeur qui descend à 24% pour l'Afrique sub-saharienne seulement. Selon les calculs de l'Agence Internationale pour l'Energie, il faut investir au moins 350 milliards de dollars pour que le taux d'électrification monte à 51% d'ici 2030.
L’augmentation du coût du pétrole a un impact sur les économies des pays africains non producteurs de pétrole. Pour produire de l'électricité on veille avec beaucoup d'intérêt à valoriser le potentiel hydroélectrique africain, comme celui du bassin du Congo, au recours nucléaire (tel est le cas des pays nord-africains et du Nigeria, cf. Fides 27/7/2007) et à l'utilisation desdits biocarburants. Mais ces derniers risquent de compromettre sérieusement la production agricole destinée à l'alimentation humaine. Selon un rapport récent présenté aux Nations-Unies, effectivement l'usage croissant de graines pour la population de biocarburants est “un crime contre l'humanité” dans la mesure où, soustrayant des ressources alimentaires, il peut faire grandir le problème de la faim dans le monde. Dans le rapport rédigé par l'expert suisse Jean Ziegler, il demande la suspension pendant cinq ans de la production de biocarburants de manière à permettre à la technologie d'avancer et permettre la production de biocarburants à partir des écarts agricoles.
L’Afrique doit pointer à électrifier les zones rurales sans avoir recours aux grandes implantations et à des réseaux de distribution étendus de l'électricité, qui sont coûteuses à construire et maintenir, en plus de provoquer de grandes dispersions d'électricité. C'est pourquoi il est mieux de pointer sur des petits implantations hydroélectriques, solaires, éoliennes ou géothermiques (cf. Fides 11/9/2007). Le Bureau national pour l'électricité du Maroc tiendra en janvier prochain un Congrès sur l'électrification dans les zones rurales. Lors de la rencontre l'organisme marocain pour l'électricité présentera les résultats du Programme d'électrification rurale globale qui a permis en l'espace de 12 ans de fournir l'énergie électrique à douze millions de marocains. (L.M.) (Agence Fides 31/10/2007 Lignes : 34 ; Mots : 423)


Partager: