ASIE - Rencontre oecuménique entre experts et théologiens de l'Asie et de l'Amérique sur le thème : “Les Eglises comme agents de réconciliation”

samedi, 3 novembre 2007

Berkley (Agence Fides) - Comprendre comment les Eglises chrétiennes en Asie peuvent devenir des agents actifs de paix et de réconciliation : tel a été le thème central d'une récente rencontre oecuménique qui a eu lieu à Berkley, en Californie (Usa), qui a réuni des évêques, des experts, des théologiens, de l'Amérique et de l'Asie. Des représentants des Eglises chrétiennes du Jappon, de Chine, de Hong Kong, de Corée, de Taiwan et de nombreux autres pays asiatiques y ont participé.
La rencontre a cherché à analyser, sur la base du rôle spirituel, culturel et social des églises dans les différents pays asiatiques, les instruments, la modalité, les lieux, les temps où les chrétiens peuvent devenir promoteurs actifs de paix et de réconciliation dans des pays traversés par des guerres, des conflits civils, des divisions ethniques, des violences réalisées au nom de l'intégrisme religieux.
L'une des voies à laquelle on ne peut renoncer pour les Eglises est la prière : les participants ont souligné qu'“à travers la prière on proclame le Christ comme Bonne Nouvelle de paix et d'amour”. Un des conférenciers présents, le Rd. Shintaro Ichihara, provenant du Japon, a souligné combien dans le pays du Soleil Levant les Eglises chrétiennes vivent la dichotomie entre la tradition culturelle japonaise et le style de vie de la société totalement occidentalisée. Mais, en fonction des ponts entre ces deux aspects et cherchant à les prendre en considération à la fois dans les liturgies et l'action apostolique, les chrétiens agissent comme des instruments de réconciliation dans la société et la culture japonaise.
Pour Chun Wai Lam, théologien de Hong Kong, l'Eglise doit être un “lieu d'inclusivité”, et peut apporter la paix dans la société en s'engageant à l'intérieur des structures sociales à travers des écoles et des services sociaux, également dans les contextes où elle forme une minorité.
Le Dr. Young-Sil Choi, professeur du Nouveau Testament à l'Institut d'Etudes théologiques à l'Université de Corée, a parlé du rôle des chrétiens dans la création d'une “culture de réconciliation”, en rapportant l'expérience du peuple coréen, divisé depuis plus de cinquante ans en deux nations différentes, qui ont souvent brisé les familles coréennes. “Réconciliation - a-t-il déclaré - ne signifie pas annuler les différences mais récupérer une relation authentique avec l'autre”.
Tous les participants à la rencontre se sont accordés sur le besoin que les chrétiens prorgessent sur le chemin oecuménique, en offrant avant tout un grand témoignage d'unité entre eux, pour pouvoir être annonciateurs crédibles de paix, de solidarité, d'amour, de réconciliation dans des sociétés et des nations traversées par des conflits. (PA) (Agence Fides 31/10/2007 ; Lignes : 30; Mots : 305)


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