Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Saint-Domingue (Agence Fides) - Avec de multiples activités de prise de conscience et de mobilisation de la part des jeunes et des adultes, l’Eglise catholique de la République dominicaine continue à repousser énergiquement la dépénalisation de l’avortement, informe à l’Agence Fides le P. Luis Rosario Peña, Coordinateur de la Pastorale des Jeunes de la Conférence épiscopale dominicaine. L'élaboration et l’approbation du nouveau Code Pénal du pays, discuté par le Pouvoir Exécutif et renvoyé à la Chambre des Députés, a fait en sorte que certains groupes ont introduit la discussion sur le sujet de l’avortement, en présentant différentes argumentations en faveur de cet acte criminel et en demandant sa légalisation en cas de violence, de déformation du fœtus et de danger de mort de la mère.
A cette initiative, l’Eglise catholique a répondu sur tout le territoire par l’engagement des onze diocèses du pays. La XXVe Rencontre Nationale de Pastorale, célébrée du 10 au 13 octobre, a engagé toutes les instances de l’Eglise dans cet effort pour faire obstacle à la légalisation de l’avortement.
De son côté l’archidiocèse de Saint-Domingue s’apprête à réaliser de multiples activités dont : aujourd’hui, jeudi 25, l’initiative de voir les voitures garder les lumières allumées pendant le jour, en signe de vie. Toujours aujourd’hui, à partir de 8h30 du matin, les jeunes étudiants d’école et université participeront à une marche pour la vie vers l’édifice du Congrès National, où aura lieu "l’embrassade au Congrès National” où les jeunes entoureront le bâtiment en se tenant par la main. Dans l’après-midi les citoyens agiteront des drapeaux noirs dans les rues les plus importantes de la ville avec l’inscription “Non à l’avortement”. Dimanche 28 est prévue une “Marche pour la Vie” qui partira du Monument à Fra Antón de Montesinos jusqu’au Congrès National et se terminera par une Concélébration eucharistique.
Le cardinal Nicolás di Jesús López Rodríguez s’adressera aujourd’hui au Congrès National après la Marche, et encore dimanche prochain à toute la population, par une chaîne de radio et de télévisions, en parlant de la gravité de la dépénalisation de l’avortement.
D’autres activités réalisées, comme des programmes de radio et de télévision, des conférences de presse, des laboratoires... manifestent le grand engagement de l’Eglise afin que ce crime ne soit pas dépénalisé. De plus, comme l’explique le P. Luis Rosario, à cet effort se sont unies la plupart des églises protestantes et institutions religieuses. Par exemple, en cette fin de semaine, le Maire de Saint-Domingue Ouest organise une marche contre l’avortement. Les candidats présidentiels des partis réformistes et révolutionnaires se sont déclarés contre la dépénalisation de l’avortement, de même que certains législateurs, députés et sénateurs.
“Tout ce que nous faisons a pour objectif de faire en sorte que les personnes comprennent la gravité de la dépénalisation de l’avortement - conclut le P. Luis Rosario -. L’Eglise catholique est disposée à mener cette bataille jusqu’au bout, parce qu’il s’agit de la valeur la plus élémentaire à protéger : le droit à la vie, qui est un don sacré”. (RG) (Agence Fides 25/10/2007, Lignes : 41 ; Mots : 537)
