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Cité du Vatican (Agence Fides) - Mercredi 5 septembre le Saint-Père Benoît XVI a donné l’habituelle audience générale du mercredi place Saint-Pierre, où il est arrivé de sa résidence de Castel Gandolfo. Dans sa catéchèse il a expliqué certains aspects de la doctrine de Saint Grégoire de Nysse, dont il avait déjà parlé mercredi dernier. « Avant tout, Grégoire de Nysse manifeste une conception très élevée de la dignité de l’homme - a expliqué le pape. Le but de l’homme, dit le saint évêque, est de se rendre semblable à Dieu, et ce but il l’atteint avant tout par l’amour, la connaissance et la pratique des vertus ».
La perfection n’est pas une chose conquise pour toujours, affirme encore Benoît XVI, mais est « une continuelle disponibilité à aller de l’avant, parce qu’on n’atteint jamais la pleine ressemblance avec Dieu ; nous sommes toujours en chemin. L’histoire de chaque âme est celle d’un amour chaque fois comblé, et en même temps ouvert sur de nouveaux horizons, parce que Dieu dilate continuellement les possibilités de l’âme, pour la rendre capable de biens toujours plus grands ». Dans son chemin d’ascension vers Dieu, l’homme doit continuellement se purifier en ayant le Christ comme modèle et comme maître. En effet « le chrétien est quelqu’un qui porte le nom du Christ et qui doit donc s’assimiler à Lui aussi dans la vie. Nous chrétiens par le Baptême nous assumons une grande responsabilité » a souligné le Saint-Père.
Un autre grand enseignement de Saint Grégoire de Nysse concerne l’amour envers les pauvres : la vie de l’homme est comme une « montée vers Dieu dans la prière par la pureté du cœur ; mais montée à Dieu aussi par l’amour envers le prochain. L’amour est l’échelle qui conduit à Dieu ». Vu que nous dépendons tous de Dieu, Grégoire souligne : « Ne pensez pas que tout soit à vous ! Il doit y avoir aussi une part pour les pauvres, les amis de Dieu. La vérité, en effet, est que tout vient de Dieu, Père universel, et que nous sommes frères, et que nous appartenons à une même souche ». Le chrétien doit donc s’examiner, insiste encore Grégoire, sur son jeûne et faire abstinence des viandes : quelle valeur peut-il avoir devant Dieu si ensuite, agissant injustement, il arrache des mains du pauvre ce qui lui appartient ? « Pour progresser dans le chemin de la perfection et accueillir Dieu en soi, porter en soi l’Esprit de Dieu, l’amour de Dieu, l’homme doit s’adresser avec confiance à Lui dans la prière » a souligné le Saint-Père, rappelant ce dernier aspect des enseignements de Grégoire de Nysse. Le pape Benoît XVI a ensuite conclu sa catéchèse en rappelant la validité de l’enseignement de Saint Grégoire : « non seulement parler de Dieu, mais porter Dieu en soi. Nous le faisons avec l’engagement de la prière et en vivant dans l’esprit d’amour pour tous nos frères ».
A la fin de la catéchèse, s’adressant en différentes langues aux fidèles présents, le Saint-Père a rappelé le dixième anniversaire de la mort de la bienheureuse Térésa de Calcutta. Aux Missionnaires de la charité, présents avec leurs collaborateurs place Saint Pierre, il a dit : « la vie et le témoignage de cette authentique disciple du Christ, dont nous célébrons aujourd’hui précisément la mémoire liturgique, sont une invitation à vous et à toute l’Eglise à servir fidèlement Dieu dans les plus pauvres et les plus démunis. Continuez à suivre son exemple et soyez partout des instruments de la divine miséricorde ».
Enfin le pape a adressé un salut particulier aux participants du Symposium international sur le soin de l’environnement de l’Arctique, qui sera ouvert par le patriarche oecuménique de Constantinople le 6 septembre. Le pape a assuré son soutien aux participants - représentants des différentes religions, savants, journalistes et représentants des parties concernées. « L’intérêt pour les ressources de l’eau et l’attention aux changements du climat sont des thèmes de grande importance pour la famille humaine toute entière » a dit Benoît XVI, exhortant à travailler pour un plus grand respect des merveilles de la création de Dieu. (S.L.) (Agence Fides 6/9/2007 - lignes 43, mots 629)
