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Accra (Agence Fides)- Au terme du Sommet de l’Union africaine d’Accra (Ghana), les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont décidé d’accélérer l’intégration économique et politique du continent mais sans prendre d’engagements immédiats pour la constitution des Etats-Unis d’Afrique. Le sommet s’est conclu à minuit hier, 3 juillet, après 3 jours de travail caractérisés par une négociation intense pour chercher à concilier la position de ceux qui voulaient rapidement la création d’un gouvernement continental et ceux qui désiraient que la question soit abordée après une étude attentive sur le temps et les modalités pour réaliser cet objectif.
Tous les participants se sont cependant déclarés en faveur de la création des Etats-Unis d’Afrique, et la déclaration finale du Sommet est le fruit d’un compromis entre les deux positions. « Nous sommes sortis du débat avec une vision commune de principe pour la réalisation d’un gouvernement unique. Nous avons tous partagé la vision d’une unité, vibrante union continentale » a dit aux journalistes le président du Ghana, John Kufuor.
Les leaders africains se sont accordés sur la création d’un comité de ministres pour étudier les modalités de la fondation d’une fédération d’Etats africains, allant du Caire à Cité du Cap et placée sous un gouvernement unique, et son impact sur les souverainetés nationales et sur les blocs régionaux économiques existants.
Le comité élaborera une « road map » et un calendrier pour la constitution des Etats-Unis d’Afrique qui seront insérés dans son rapport qui sera présenté au prochain Sommet de l’Union africaine qui se tiendra en janvier de l’année prochaine.
La question de l’unité africaine a monopolisé le programme du Sommet qui a traité de la résolution des problématiques relatives aux grandes tragédies guerrières en cours, en particulier de la Somalie et du Darfour.
Sur le plan économique les ministres des finances présents au Sommet d’Accra ont décidé la création d’un Fond d’investissement africain pour les infrastructures en Afrique, le Pan African Infrastucture Development Fund (PAIDF), à participation autant publique que privée. Dans les priorités du PAIDF, rentrent la construction d’une importante escale aéroportuaire en Afrique Occidentale, d’une autoroute à péage au Nigeria, d’un réseau de fourniture de gaz en Namibie, ainsi que des investissements dans la République démocratique du Congo pour la digue d’Inga et la couverture satellitaire de toute l’Afrique subsaharienne. (L.M.) (Agence Fides 4/7/2007 lignes 33 mots 394)
