AFRIQUE/LESOTHO - Grave crise alimentaire après l’une des sécheresses les pires de ces 30 dernières années : un cinquième de la population aura besoin d’assistance

mardi, 3 juillet 2007

Rome (Agence Fides ) - Le Lesotho a un besoin urgent d’une assistance internationale pour éviter une grave crise alimentaire causée par le prix élevé des céréales après que la principale récolte céréalière a été détruit par l’une des sécheresses les pires de ces trente années.
C’est ce qu’affirme un rapport de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et du Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations Unies.
Environ 400 000 personnes au Lesotho, équivalant à un cinquième de la population, auront peu de nourriture à disposition et auront besoin d’assistance au moment culminant de la crise, dans les trois premiers mois de 2008.
Selon le rapport, on enregistrera une rareté préoccupante de nourriture en juillet, quand environ 140 000 personnes auront besoin d’assistance médicale, surtout à cause de l’augmentation des prix des céréales et des opportunités de travail occasionnel rares à cause de la mauvaise saison agricole. Beaucoup d’agriculteurs, effectivement, ont peu récolté ou justement n’ont rien récolté.
Au total, on estime que la production nationale céréalière pour 2007 est de seulement 72 000 tonnes, ce qui revient à dire 40% inférieure aux niveaux déjà bas des cinq dernières années. La demande de céréales du Lesotho estimée est de 360 000 tonnes. En considérant les importations et le niveau actuel d’aides alimentaires, selon le rapport, il y aura besoin de 30 000 tonnes de céréales et de 6 700 tonnes d’autres denrées alimentaires, ou de leur équivalent en argent, pour faire face à la demande minimale.
A la moyenne très basse des récoltes liées à la sécheresse, s’est ajoutée la réduction de 20% des zones cultivées en céréales ces cinq dernières années. De nombreuses terres cultivables ont été abandonnées à cause des conditions atmosphériques imprévisibles, du manque d’argent nécessaire à la semence et de la rareté de main d’œuvre comme conséquence du VIH/SIDA.
Le rapport souligne combien la pandémie de VIH/Sida, avec un taux d’infection estimé à 31%, est de plus en plus gros, met en danger les ressources économiques du Lesotho et provoque un manque visible de main d’œuvre dans les zones rurales. Toutefois, la préoccupation majeure concerne la perte de pouvoir d’achat à cause de l’augmentation très forte des prix du maïs. Les prix du mais blanc en Afrique du Sud, principal fournisseur de froment dans la région, ont triplé ces deux dernières années et actuellement, sont supérieures de plus de 50% à ceux de l’an dernier. Au Lesotho également, les prix ont monté de façon vertigineuse.
“Il est fondamental que, pour la prochaine saison de semailles, des grains fertilisants soient disponibles, et des crédits accordés. Ceci donnerait au Lesotho la possibilité d’améliorer la production en 2008, si toutefois les conditions atmosphériques le permettent”, a déclaré Henri Josserand, Chef du Système d’Alarme Rapide et d’Informations Globales de la FAO.
Le rapport recommande également la promotion de la diversification des récoltes et l’augmentation de l’utilisation des espèces résistantes à la sécheresse.
(AP) (3/7/2007 Agence Fides; Lignes : 40 ; Mots : 507)


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